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Histoire de la fusion

DEUX VILLAGES, UNE COMMUNE

Au 1er janvier 2019, les communes de Tarcenay et de Foucherans se sont rapprochées pour créer une nouvelle commune « Tarcenay-Foucherans ».

Dès la promulgation de la loi PELISSARD en 2014-2015, l’idée de la mise en œuvre d’une commune nouvelle a été envisagée.

 

Ce projet a nécessité début 2018 une rencontre avec l’ensemble des Conseils Municipaux ainsi que des réunions publiques auprès des habitants et des associations.

Les liens qui rapprochaient déjà ces deux villages attenants étaient nombreux : l’école, la micro-crèche, les associations, les employés communaux, la gestion des équipements sportifs.

Après avoir beaucoup consulté et une étude très poussée sur les conséquences financières, à la fois pour les collectivités et pour les habitants, les derniers doutes ont été levés.

Une vraie communauté de projet s’est alors imposée entre les conseils municipaux.

Le regroupement des deux villages en un territoire unique confortera, grâce à la mutualisation des moyens financiers et logistiques, le dynamisme et l’évolution de cette nouvelle entité forte de plus de 1511 habitants.

Les enjeux à venir pour notre territoire et l’intérêt de cette création sont les suivants :

  • être plus représentatif à la Communauté de Communes pour être véritablement acteur de notre avenir,
  • pouvoir mettre en œuvre nos projets de développement grâce à un meilleur accompagnement financier (Etat : Dotation Global de Fonctionnement et Dotation aux Equipements des Territoires Ruraux, Département : C@P25),
  • mutualiser nos ressources, notre personnel, pour une meilleure efficacité, et pour des services rendus à nos concitoyens plus importants et de meilleure qualité, tout en conservant une identité forte de chacun des deux villages formant cette Commune Nouvelle.
  • s’engager pour la création d’un pôle unique d’enseignement, à Tarcenay, dans le cadre du protocole, signé avec l’Education Nationale, sur l’évolution de l’offre scolaire et éducative de territoire.

 

Après une année de « vie commune », les objectifs sont atteints sur la mutualisation, sur les engagements, sur la fiscalité et surtout le respect des particularités et de l’identité de chaque village.

De plus, c’est avec plaisir que nous constatons des rapprochements au quotidien entre les habitants et les associations.

Notre souhait est de voir se multiplier ces convergences dans la mesure où elles sont choisies et librement consenties.

Faire comprendre et expliquer, faire partager sans imposer sera notre feuille de route.

 

Toponymie des deux villages

Les toponymes pour désigner chacun des deux villages composant la commune nouvelle ont évolué au fil des siècles (d’après source Wikipédia)

Pour TARCENAY :

  • Terceniaco en 1047 ;
  • Tarcenais en 1148 ;
  • Tersenaye au XIIIème siècle ;
  • Tercennay au XIVème siècle ;
  • Tarcenay en 1311 ;
  • Tercenay en 1514 ;
  • Tarsenay en 1665

Pour FOUCHERANS :

  • Foucherans en 1134 ;
  • Focherens en 1164 ;
  • Foucherans en 1295 ;
  • Foucherans en montagne en 1521

Histoire des deux villages

TARCENAY

Le nom du village, Tarceniacum, signifierait « sur un sol composé de pierres » selon l’annuaire de Doubs de 1848.

L’origine du village est ancienne mais les titres de propriété n’en font remonter l’existence qu’au Xème siècle.

Situé sur la voie de passage vers Ornans et l’Italie via la Suisse, Tarcenay a eu un château pour défendre ce point stratégique : cette maison forte, dite la Tour, vendue à un particulier au XVIIème siècle s’élevait probablement au milieu du village ; elle aurait abrité Louis XIV de passage en Franche Comté.

La révolution cause la vente des biens du curé et du chapitre. Elle sème aussi le trouble dans cette Commune catholique du plateau proche de Besançon. En 1795, le prêtre déporté Joliclerc officie dans l’église de Tarcenay et les habitants de Tarcenay se joignent à l’embuscade de la Combe Punay pour délivrer les prêtres convoyés par les soldats vers Ornans.

La localisation de Tarcenay sur une voie de communication importante explique les échauffourées de 1944 : pour ralentir l’avance américaine, les allemands bloquent la route de Trepot par des arbres sciés et se retranchent sur Charmont.

 

FOUCHERANS

L’origine du village de Foucherans reste incertaine.

Au XIIème siècle, une famille de Foucherans apparaît, arborant un blason (d’azur à deux bourdons d’or, ayant en chef une coquille également d’or). Un de ses membres, Renaud, fit construire un château en 1517. A ce sujet, au siècle dernier, plusieurs auteurs signalent les vestiges d’un château-fort, dont on ignore précisément l’emplacement. Situé sur un monticule peu élevé, le château-fort est mentionné en ruines en 1827 : les restes des fossés et d’une tour carrée étaient encore visibles. Le linteau de la porte portait cette inscription : « L’an 1517, fut commencé ce maisonnement, par Renaud de Foucherans ». Ce château fut probablement détruit à l’époque des guerres du XVIème siècle.

A la Révolution, les Foucheranais se montrèrent rétifs aux mesures anti-religieuses. En novembre 1791, le District d’Ornans annula les élections municipales, car on avait élu les plus fameux contre-révolutionnaires. A tel point qu’il fallut réorganiser trois fois les élections. Les Foucheranais persistèrent et le District finit par pourvoir lui-même à l’administration de la commune. En 1792, les prêtres réfractaires vinrent ouvertement célébrer la messe.

En 1795, autour de la chapelle Saint Maximin, des milliers de personnes se retrouvent pour écouter les prêtres réfractaires et jurer haine à la République. Il fallut attendre le Concordat pour que les contre-révolutionnaires apaisent leur courroux.

Le 27 janvier 1833, un important incendie détruit 10 maisons. L’année suivante, le 9 août 1834, la foudre s’abat sur le village : 15 maisons furent brûlées.

 

HISTOIRE DE SAINT-MAXIMIN

Maximin aurait été le deuxième évêque de Besançon, au cours du IIIème siècle. Après avoir confié le diocèse à son disciple Saint-Paulin, il aurait fini sa vie en ermite dans un bois qui porte aujourd’hui son nom.

Ceci est à prendre au conditionnel, car les preuves de son existence sont rares.
Un catalogue des évêques de Besançon, conservé à la bibliothèque du Vatican et provenant du scriptorium d’Hugues de Salins, mentionne Maximin en deuxième place et Paulin en troisième place. Ce sont les plus anciennes références à Saint-Maximin.

A la même période, un moine de l’abbaye Saint-Paul de Besançon rédige, dans sa Gesta Chrysopoliteanae Eclesia, des notices sur la vie des saints. Considérées par les spécialistes actuels comme hautement fantaisistes, ces notices ont contribué à la diffusion de l’histoire de Saint-Maximin. C’est sur ce texte que se basa, au début du XVIIème siècle, Jean-Jacques Chifflet pour écrire :

« Saint-Maximin fut envoyé à Vesontio et consacré évêque par le pape Caius (pape de 283 à 296). Ayant bien réglé toutes choses et ayant mis Paulin à sa place, aspirant à une vie plus solitaire, il vécut en ermite dans un bois, distant de 6 milles de la ville, où il resplendit d’une telle ardeur de vie sainte et de prédication, que la parole n’est pas capable de l’exprimer. Les chrétiens allaient nombreux le visiter dans sa solitude. Les aveugles recouvraient la vue, les malades étaient guéris de leurs maux… Un oratoire lui est maintenant consacré… et on dit que les malades de la goutte, qu’on y amène, éprouvent la puissance de Saint-Maximin. »

Ce texte a certainement été composé pour justifier la présence, à l’orée du bois au nord de Foucherans, d’une petite chapelle consacrée à Saint-Maximin en 1410 (date confirmée par un parchemin retrouvé scellé sous l’autel).

Dans le diocèse de Besançon, Saint-Maximin est fêté le 29 mai. Cette fête a été introduite dans le calendrier liturgique au XVème siècle par l’archevêque Charles de Neuchâtel, sans que l’on sache s’il s’agit de Saint-Maximin de Vesontio ou de Saint-Maximin de Trêves (évêque de Trêves vers 346). Un important pèlerinage avait lieu en cette chapelle le 29 mai.

En 1704, le pape Clément XI accorde une indulgence plénière à tous ceux qui viennent y communier.

En 1745, l’archevêque de Besançon s’indigne du fait que les pèlerinages en l’honneur des saints soient des prétextes pour remplir les cabarets et les lieux de débauche. Il écrit : « A Saint-Maximin, on n’entend que tambours et haut bois, on ne voit de tous côtés que danses et amourettes ».

En 1759, le cardinal de Choiseul, archevêque de Besançon, fait effectuer des fouilles dans la chapelle. Des ossements humains y seront retrouvés. Ceux-ci seront maintenus sur place et la chapelle sera reconsacrée à Saint-Maximin de Trêves.

En 1777, l’évêché fait transférer les ossements à l’église de Foucherans et fait démolir la chapelle. Les pèlerins continuent cependant à visiter les ruines.

Durant la Révolution, le lieu devient un point de rassemblement des catholiques, provoquant en 1795 l’envoi de commissaires de la Révolution, accompagné de la force armée.

A la fin du XIXème siècle, des notables restaurent le pèlerinage de Saint-Maximin. La chapelle est reconstruite et consacrée à Saint-Maximin de Vesontio, le 29 mai 1866, par le chanoine Besson, futur évêque de Nîmes. Le pèlerinage s’est poursuivi d’année en année, jusqu’à la fin des années 1950.

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